Le Fonds monétaire international (FMI) recommande aux pays africains de mettre davantage laccent sur la stabilité macroéconomique, laccès au crédit, de bonnes infrastructures, un environnement commercial favorable, une main-duvre qualifiée et la distribution égale des revenus et un climat politique favorable qui contribuerait à créer un environnement propice au développement du secteur privé.
Une étude intitulée Economic Diversification in Africa: Review of Selected Countries, publiée en octobre 2010 et réalisée conjointement par les Nations unies, lOCDE et le NEPAD, a identifié six moteurs de diversification économique à savoir, un climat propice aux affaires, lintégration régionale, une plus vaste coopération internationale et lappui du secteur privé par des pouvoirs publics et le renforcement des capacités institutionnelles et des ressources humaines.
Pour le FMI, la diversification économique est associée dabord à une croissance plus forte, en particulier aux premiers stades de développement.
Obstacles au Bénin
Le premier obstacle pour diversifier léconomie béninoise qui reste vulnérable aux chocs exogènes est linsuffisance dinfrastructures.
Par ailleurs, en octroyant un crédit de 40 millions de dollars au Bénin en 2017 pour renforcer, entre autres, la gestion des ses finances publiques et renforcer la capacité de production de son secteur délectricité, la Banque mondiale avait souligné que linstabilité de lapprovisionnement électrique dans le pays était une entrave majeure à lexpansion du secteur privé.
Lapprovisionnement en eau potable demeure également un grand défi à surmonter dautant plus quil reste instable et inéquitable, entravant ainsi la bonne marche et la productivité de plusieurs secteurs économiques clés du pays. Seulement 30% de la population rurale a accès à leau courante, contre un taux de 57 % en milieu urbain.
Secteur privé
Le secteur privé joue un rôle majeur dans le développement. Le rôle des entreprises est de se financer elles-mêmes mais le développement des entreprises va entraîner le développement des pays, avait déclaré Bertrand Badré, ancien directeur général et financier de la Banque mondiale en 2015. Au Bénin le secteur privé semble pourtant peu préoccuper lEtat et les grandes institutions financières capitalistes qui affichent une attitude négative envers les entrepreneurs.
Accès au crédit
Le manque de financement de la part de lEtat et des institutions financières pourrait inciter certains entrepreneurs à recourir au blanchiment dargent, à la corruption et à la criminalité pour financer leurs entreprises.
Selon Théophile Sossa dans La microfinance au Bénin, «Une grande priorité du financement est accordée au secteur tertiaire qui mobilise plus des trois quarts des crédits bancaires pour une contribution non équivalente à la formation du PIB (48,7%). La concentration des crédits dans ce secteur est due au fait quelle est faite dentreprises commerciales et de services qui présentent de faibles risques».
Le secteur secondaire quant à elle, bénéficie dun pourcentage de crédit légèrement supérieur à sa contribution au PIB (18,7% des crédits pour 15,3% du PIB), a-t-il ajouté.
Reste le secteur primaire (agriculture, pêche, élevage, etc.) qui ne bénéficie que de 4,1% des crédits pour une contribution à hauteur de 36% du PIB. Les activités de ce secteur sont perçues comme trop risquées par les banquiers et ainsi exclues des circuits de financements bancaires. Lautre maillon important de léconomie béninoise exclu des circuits bancaires rassemble les activités du secteur informel, poursuit-il.
Source: Bénin24 Télévision
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